Bonjour mes Amis du CCO
Pas évident d’être concis après un si bon et éprouvant week-end. Je vais essayer d’en éviter les détails superflus…
C’est en famille que je me rends à Saint Jorioz pour défier les tous premiers cols de ma vie. Une question me vient à l’esprit : Tiendrais-je ? Mon objectif : ne surtout pas décevoir mon Club tout en prenant du plaisir.
Le paysage montagneux est grandiose, on s’y sent petit. L’accueil de l’hôtel est très sympathique.
Dès mon arrivée, nous échauffons nos jambes sur le circuit bordant le Magnifique Lac d’Annecy en compagnie de Gérard (Mr GPS), qui profite d’ajuster son bolide.
Vendredi matin, j’hume l’air de la montagne en famille alors que d’autres s’essayent sur un col court mais fort en pourcentage.
Ce matin, ce sont plutôt mes enfants qui me fatiguent…L’après-midi, nous avions 2 cols à gravir. Dès le début, je décide de suivre le train de Jérôme C sur une pente d’environ 5 à 6% de moyenne sur 12km. L’ascension est très régulière et le peloton semble s’économiser pour le prochain col. A ce moment là, je me dis que la montagne me convient ;
Le Col de Leschaux est atteint (altitude 900m), mais approche la seconde difficulté…
Un seul mot me vient à l’esprit « SOUFFRANCE » qu’il était long ce
col Semnoz trop long : la route est plus sauvage et beaucoup plus raide avec de beaux lacets (altitude 1700m sur 12km) ; Evidemment Jérôme C me lâche inexorablement, suivi d’un autre Jérôme (Mr Grandjean) qui me saute avec un petit sourire en coin(le chenapan…). Mon problème est le suivant : soit essayer de suivre le rythme éprouvant des Jérôme et certainement craquer avant le sommet, ou soit gérer au mieux mes efforts : j’optais pour la seconde solution. Ben me rejoint, Jean-Paul n’étant pas loin, on décide de terminer ensemble. Finalement après avoir bien haleté pour suivre ces coureurs « aussi fin qu’une pompe à vélo
», je termine en sprint au sommet pour faire rire la galerie (une fois n’est pas coutume).
Jérôme C. est bien notre Contador du jour et le restera tout le week-end, talonné par Jérôme G. (il a la même allure que les frères Schleck) suivi de quelques mètres Ben et moi, vient ensuite Jean-Paul, très légèrement décroché en fin de parcours. Le reste des camarades arrivera plus tard en ordre dispersé.
Le soir même, on se remémore nos coups de pédales de la journée. On rigole des blagues de Marc B que je soupçonne perdre encore quelques grammes pour être performant le lendemain matin ou 2 cols nous attendent, dont l’un en 1er cat. Eric L. et Pierrot semblent sereins, Francesco est déjà concentré et parle peu, Ben insouciant se gave de gâteaux, Francis se fait discret à max :
J’ai la certitude que certains coureurs du CCO se sont économisés aujourd’hui pour attaquer ce fameux Samedi. Justement ce matin là, la concentration est de mise. Pour ma part, les efforts de la veille ont fait apparaître des douleurs « fessiers » et aux genoux (s’estompant au fur et à mesure de l’effort extrême).
Dès l’ascension du
Col de la Ramaz, col mythique du Tour de France, Pierrot attaque (coutumier du fait, nous ne réagissons pas), Jérôme C et Francis s’extraient ensuite du peloton composé de 18 coureurs pour le 110km ( Christine C. ;Christian S. ;Pascal G. et C. ;Polo ;Pierrot ;Francesco ;Gérard M. ;Ben ;Lionel B. ;Francis B. ;Marc B. ;Jérôme C. ;Frans D. ;Guy P. ;Marcel T. ;Eric L ; et
).
Derrière, personne ne roule vraiment. Tout d’à coup, le président décide de prendre les choses en main en accélérant l’allure dès lors que les échappés ont pris 2 à 3mn d’avance. De mon côté, aucune initiative inconsidérée, je décide juste de suivre le train de ces champions. Au fur et à mesure, Ben, Eric, Francesco et Jérôme G se succèdent à l’avant pour réduire l’écart et commence à mettre des petits coups d’braquets afin d’exploser les plus faibles(ou les plus gros comme moi) mais rien n’y fait. Je hâle mais ne romps pas… Avec l’énergie du désespoir, je réussis à grimper ce 1er col suivi du
Col de l’Aravis tout aussi difficile mais plus court (10km sur 7% de moyenne).
Désolé, je m’emporte et ma femme me dit que mes écrits deviennent trop longs : bon Abrégeons…Jérôme C. égal à lui-même, discret, humble arrive le premier suivi à 1mn de …Francis (tout au train sans une goutte de transpiration) , à 50 seconde (chiffre validé par Mr Francis B. lui-même)Pierrot qui a tout de même gardé ses petites secondes sur nous, un groupe « à peine solidaire
» mais qui est resté pratiquement ensemble tout le parcours : Ben, Francesco, eric L, Jean-Paul ,Jérôme G et moi, à quelques minutes Lionel B. suivi du gruppetto à... 28mn.
Belle performance de tous les gars du CCO sans oublier nos féminines pour avoir gravit ces 2 cols coups sur coups mais quel soulagement d’avoir fini ce périple.
Dimanche matin, je m’impose un décrassage d’une trentaine de kms, seul, avant de repartir le cœur léger et les jambes lourdes en direction de Paris.
Merci mille fois à tous les membres du CCO pour l’organisation et leurs sourires durant ce sympathique et difficile séjour en Montagne. Vivement l’année prochaine ! NDC
Notre Photographe préféré ROBERT